Par Elisa Braun Le Figaro. L’ancien camarade de chambre du PDG de Facebook publie une longue tribune dans le New York Times où il appelle au démantèlement de l’entreprise et à sa régulation.
Mark Zuckerberg doit se sentir bien seul, aux commandes de Facebook. Son premier colocataire à Harvard, Chris Hughes, celui-là même avec qui il a co-fondé l’entreprise depuis leur dortoir, vient de publier une tribune accablante pour appeler au démantèlement de Facebook. Sa longue démonstration, parue dans le New York Times, est empreinte de références à l’histoire de l’anti-concurrence américaine et aux théories de l’économie de marché. Elle est aussi saupoudrée d’analyses personnelles très critiques sur la façon dont Mark Zuckerberg a géré les différentes crises au sein de son entreprise. Dans sa conclusion, Chris Hughes ne suggère rien de moins que d’annuler les acquisitions d’Instagram et de WhatsApp et d’en faire des entreprises à tout jamais distinctes de Facebook. Il ajoute qu’il faudrait aussi créer une loi fédérale américaine et une agence dédiée à la régulation du secteur des technologies pour calmer les ardeurs de Google, Amazon ou quiconque souhaiterait suivre les pas de Facebook.
«Les bénéfices financiers que j’ai tirés de mon travail chez Facebook ont radicalement changé la trajectoire de mon existence, et même après avoir encaissé mon argent [en vendant toutes les parts dans l’entreprise en 2012, ndlr], j’ai regardé avec admiration le développement de la société», explique Chris Hughes. «Il a fallu les retombées des élections de 2016 et Cambridge Analytica pour m’éveiller aux dangers du monopole de Facebook.»
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