Par Antoine Oury (source: www.actualitte.com)
Si vous souhaitez mettre toutes les chances du côté de votre progéniture, pour son avenir, alors la lecture à voix haute avant de dormir est définitivement le moyen de lui donner un peu d’avance dans la vie. L’hôpital pour enfants de Cincinnati (Etats-Unis) a mené des examens à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique, plus connue sous l’acronyme IRM : les effets sur le cerveau sont « fondamentaux », assurent les chercheurs.
À moins qu’elle ne soit poursuivie jusqu’à des heures indues, on se doute que la lecture avant de dormir peut difficilement desservir un enfant. Des preuves empiriques existaient déjà, généralement observées au travers de la scolarité des enfants qui bénéficiaient d’une lecture avant le sommeil, par rapport à ceux qui n’avaient pas la chance de profiter d’un tel moment.
« Avant cette étude, nous n’avions jamais vraiment été capables de dire si oui ou non, cela avait un impact biologique sur le fonctionnement du cerveau », rappelle le Dr. Thomas DeWitt, directeur de la section pédiatrie de l’hôpital. Pour apporter une réponse à cette question, les docteurs ont examiné 19 enfants âgés de 3 à 5 ans, en scannant leur cerveau pendant différentes activités, dont une séance de lecture à voix haute.
Différentes questions ont été posées aux bambins, pour déterminer la fréquence des lectures auxquelles ils pouvaient assister, et les examens des IRM ont révélé deux zones particulièrement actives chez les petits sujets régulièrement exposés à la lecture. Sans surprise, les zones utiles à la compréhension narrative et à l’imagerie visuelle.
Évidemment, l’alphabétisation sera la première bénéficiaire de ce développement amélioré. Mais l’apprentissage ne serait pas le seul domaine concerné : le développement socio-émotionnel pourrait également être impacté par la lecture. Mais ce domaine est encore peu exploré, et il faudrait cette fois examiner les cerveaux des bambins lors d’une lecture par un proche, et par un enseignant par exemple, pour pouvoir établir si le lecteur a également son importance.
La lecture à voix haute faisait déjà partie des pratiques conseillées par le corps professionnel des pédiatres, mais l’étude en renforce un peu plus l’importance.
(via NeuroScienceNews)